SAINT-ETIENNE-DE-GOURGAS
Ce village est mentionné pour la première fois en 1145 dans le cartulaire de Lodève.
Cependant, comme tous les lieux encore habités du Lodévois, il a été occupé à la préhistoire et à l’époque gallo-romaine. Il faut dire que les lieux s’y prêtent : on y trouve : de l’eau, des grottes, des sédiments fertiles, une protection naturelle grâce à la présence des falaises, un climat agréable…
On peut y découvrir de nombreux dolmens et menhirs non loin des falaises surplombant le cirque, et des habitats anciens (du néolithique ancien au moyen âge) aux Roquets (Aubaygues).
A St Christol (Gourgas) se trouvait une chapelle maintenant disparue. Des traces étaient encore visibles il y a 60 ans, notamment une pierre d’autel avec inscription romane…
La chapelle St Michel (Aubaygues) est sans doute antérieure au XIIème siècle.
L’église St Etienne est du XIIème siècle.(St Etienne village)
Le château d’Aubaygues est daté des XII/XIIIème siècles.
Vestiges de fortifications, avec tour de l’ancien château du XIIème siècle (St Etienne village).
Le village de Saint-Etienne se compose de quatre « entités ».
Ici une vue depuis la voie romaine de Molenty sur Saint-Etienne-le-Haut et Aubaygues au fond.
A droite, à flanc de colline, l’amas de rochers entouré de forêt a abrité un habitat préhistorique fouillé par G.-B. Arnal et le Groupe Archéologique Lodévois dans les années 1960.
Le quartier de Saint-Etienne-le-Haut dominé par l’église Saint-Etienne se dresse à la confluence des rivières Brèze et Paumelle.
C’est le cœur de la commune avec sa place, sa promenade panoramique autour de l’église et de la fontaine.
L’église Saint-Etienne plusieurs fois remaniée au fil des siècles a des origines romanes.
Elle est mentionnée dans le testament de Saint-Fulcran sous le nom de San Stephani in Alba Aqua
(Saint-Etienne aux eaux blanches).
Intérieur de l’église Saint-Etienne : l’édifice a été prolongé vers l’est ce qui correspond au chœur actuel.
La nef conserve deux colonnes avec chacune un chapiteau sculpté
(à droite un lion, à gauche des feuilles) datant du 1er âge roman voire de l’époque préromane.
Un énigmatique lion assez fruste sur la colonne sud,
hormis les griffes et sa queue hiératiquement repliée sur le dos, d’un style plus abouti.
Sur la face nord, à l’extérieur, correspondant à la 1ère travée de la nef,
on observe un feston de cinq arcatures bandées entre les contreforts, typique du style roman.
La suite a été interrompue à la création du clocher au XVe siècle.
Cette tour bâtie sur le roc est l’unique vestige du château du XIIe siècle.
La fontaine-lavoir adossée au mur nord de l’église.
La route royale de Montpellier à Milhaud (Millau) percée à la fin du XVIIIe siècle
concourra à la création d’auberges, de relais pour les chevaux et à un quatrième quartier
appelé « Saint-Etienne-le-Bas ».
L’ouverture de la RN9 par le Pas de l’Escalette en 1860 ruina cette économie d’opportunité.
Le hameau de Gourgas et sa ferme fortifiée au cœur de la plaine où prend naissance la rivière Brèze
au pied des falaises du cirque du Bout du Monde.
Joli pont en pierre à dos d’âne qui franchit la Brèze à Gourgas.
La fontaine de Gourgas sous des platanes centenaires.
Le château du XVIIe à Gourgas appartient à une famille qui a des racines gourgasiennes.
La Brèze rejoint la Lergue à Soubès. Ici au passage à gué de la route
qui relie Saint-Etienne-le-Haut à Gourgas, facilement submergé lors des crues.
La chapelle Saint-Michel d’Aubaygues du XIIe siècle, a été restaurée et
sauvée d’une disparation pure et simple en 1962.
Intérieur de la chapelle Saint-Michel, bel exemple de l’architecture romane :
abside en cul de four, fenêtre axiale décorée, bénitier, etc.
A Aubaygues, un petit calvaire de 1825 placé dans un mur à l’entrée du hameau.
Un autre calvaire au croisement de trois routes conduisant à Aubaygues,
à la route royale (Saint-Etienne-le-bas) et à Soubès.
Saint-Etienne est au cœur de la forêt domaniale de Notre-Dame de Parlatges plantée à partir de 1860
(en même temps qu’à l’Aigoual, dans les Cévennes) pour pallier les phénomènes de ruissellements et d’inondations lors des pluies d’équinoxe.
Ici, la maison forestière de Larcho.
La plaine de la rivière Paumelle qui rejoint la Brèze près de la mairie.
La voie romaine qui relie Lodève au Larzac a été bâtie de façon rectiligne
à flanc de la montagne de Molenty.
Mentionnée sur la carte IGN « chemin de la Camargue »,
c’est sans doute une confusion avec « chemin de la Canourgue »
une ferme fortifiée située plus au nord sur le Larzac en bordure de la voie.
Vue de la plaine d’Aubaygues (étymologie : eau blanche, comme laiteuse)
avec l’église Saint-Etienne sur la hauteur à droite
et au fond le tracé de la voie romaine à flanc de colline.
Château d’Aubaygues et St Etienne-de-Gourgas.
Façade nord du château d’Aubaygues (XIIe siècle).
On remarque une porte cintrée et une baie à mi-hauteur.
La falaise semi-circulaire supérieure du cirque du Bout-du-Monde
marque la bordure méridionale du Larzac et
domine la vallée de la Brèze depuis ses 680 m d’altitude.
Ce secteur comporte des dizaines de dolmens ruinés.
Le cirque du Bout du Monde vu de la plaine de la Brèze,
est un joli site naturel très prisé des randonneurs, VTTistes, parapentistes, etc.
De nombreux sentiers permettent de visiter les falaises, la forêt, les grottes, les dolmens, etc.
Ils épousent les nombreuses protubérances du relief du cirque du Bout-du-Monde.
Dolmen de Molentie (tombe collective, préhistorique) au sommet des falaises du cirque du Bout-du-Monde.
Un autre dolmen au sommet du cirque.
Il existe plus de 90 dolmens, sur la bordure du causse,
entre St Etienne-de-Gourgas et St Pierre-de-la-Fage.
Un moyen de survoler le cirque du Bout-du-Monde.
La grotte des Fontanilles, utilisée comme grotte sépulcrale et grotte citerne à la préhistoire.
Abri sous roche des Roquets, occupé de la préhistoire (néo moyen),
au Haut-moyen âge (4è/5è siècle), sur les hauteurs d’Aubaygues.
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